Manifeste des Petites Unités Souveraines Confédérées
”Les nations reviendront vers Moi; d’autres nations se libéreront” — Le Signe 28/20

les ouvriers de la Moisson en Provence

20 avril 2025

Table des matières

1 introduction
2 contexte, naissance et sources du projet
2.1 contexte du projet
2.2 ”La Vérité, c’est que le monde doit changer”
2.3 naissance du projet
2.4 sources du projet
3 contexte de publication et objectifs du document
3.1 contexte de publication
3.2 objectifs du document
4 surface sociale du projet et public de destination
5 liens sur le Web
6 remarques générales

1 introduction

Ce document développe les grandes lignes d’une perspective de recomposition des larges masses humaines en lesquelles est aujourd’hui façonné notre monde (à de rares exceptions), vers de petites unités souveraines et confédérées.

Cette initiative a été lancée par Michel Potay (1929 - 2025), dit frère Michel, témoin en 1974 et 1977 du Signe et fondateur naturel du mouvement des pèlerins d’Arès, dont certains d’entre eux ont commencé de s’atteler la tâche.

À Marseille et dans d’autres villes de France, les premiers pas de cette démarche ont été publiés, comme dans ce présent manifeste qui pourra faire l’objet de mises à jour régulières.

Il complète d’autres propos et écrits du frère Michel et des pèlerins d’Arès impliqués à divers degrés, et ne représente qu’une des diversités d’expression parmi d’autres possibles présentes et à venir.

Une liste de références sur les pèlerins d’Arès, le frère Michel et le Signe est disponible en fin de document.

2 contexte, naissance et sources du projet

2.1 contexte du projet

Le mouvement des pèlerins d’Arès est un mouvement spirituel areligieux, apolitique et alégaliste, sur les généralités duquel il n’est pas lieu de s’étendre dans le présent document.

Mais pour le public qui n’a pas connaissance ne serait-ce que des grandes lignes de ce mouvement et de son message fondateur, on en rappellera utilement l’une des caractéristiques essentielles pour comprendre le cadre et l’esprit de cette initiative.

2.2 ”La Vérité, c’est que le monde doit changer”

C’est la phrase-pivot du Signe, on pourrait dire : sa ligne directrice, largement développées par l’enseignement de son témoin. Ce message est avant tout un nouvel appel à un bouleversement de société auquel tant d’hommes ont espéré de ceux qui prétendaient le promouvoir mais qui n’ont rien fait dans ce sens.

Mais, et c’est capital à comprendre, ce changement ne peut être provoqué par les ressources propres du système (politique, lois, institutions profanes ou religieuses, réformes économiques ou sociales, etc.), pas plus que par les croyances, pas seulement religieuses d’ailleurs, qui prétendent opérer une transformation de l’individu pour prix d’une simple adhésion à un credo ou de pratiques qui n’engagent guère les hommes à changer.

que l’homme change pour que change le monde

Le changement du monde ne peut reposer que sur une réforme radicale de l’individu selon les principes qu’expose à nouveau ou auxquels renvoie le Signe et que l’on retrouve, par exemple, dans l’Évangile : l’amour du prochain, y compris de ses ennemis, le pardon des offenses, la recherche de solutions pacifiques, la raison par-delà les besoins et les désirs, la libération des préjugés et autres peurs, le refus de la domination comme de la soumission, etc.

Ce sont les contours de la vie spirituelle telle l’entendent les pèlerins d’Arès, par ailleurs indissociable d’une métaphysique aussi simple que subtile, qui sous-tend l’ensemble de ce message.

du spirituel à l’histoire

La vie spirituelle est au cœur de l’histoire humaine. Une déficience de la dimension spirituelle chez les individus se traduit par la barbarie, qu’elle se pare ou non des atours de la civilisation. Toute avancée dans la vie spirituelle se traduit immanquablement par une bonification de la société humaine. Poussée à son ultime logique, elle peut se traduire par la transfiguration de l’humanité.

En corollaire, on ne peut comprendre ce document si l’on occulte un autre aspect fondamental d’ordre ontologique que mettent en avant les pèlerins d’Arès : l’homme n’est total que spirituel, et c’est lui qui décide de l’être. L’homme au sens originel est donc tout autre chose qu’un animal pensant ou politique, une machine sophistiquée, un paquet de cellules intelligent, etc.

Les sciences qui évacuent cette dimension chez l’être humain (en fait pratiquement toutes) peuvent établir des constats véridiques sur la réalité ambiante. Elles ne pourront jamais apporter de solution pérenne à la crise de l’humanité en refusant d’intégrer dans leur raisonnement à la fois la question de l’âme — dans le Signe, l’âme est le produit de la vie spirituelle —, et la possibilité pour l’individu de se créer et de développer cette âme.

C’est de ce point de vue que l’on peut considérer des perspectives de libération inédites (au-delà de tout ce que les espérances politiques, sociales ou économiques peuvent laisser entrevoir). Notons au passage que dans la culture occidentale, le sens de l’âme peut être très différent de celui entendu dans le Signe.

L’une des conséquences du changement de l’individu — et donc de sa libération —, tôt ou tard perceptibles, est de ressentir le lien qui unit chaque individu au reste de l’humanité, et ses pleines souverainetés et responsabilités comme contrepartie indissociable de sa liberté retrouvée.

le nombre a fait l’histoire, l’âme doit faire l’avenir

La vie des individus au sein de masses (ou en troupeaus — Le Signe 2/2) est une calamité, dans la mesure où elle ne permet pas à l’homme de développer le Bien que chacun peut ressentir au fond de lui. Les raisons de ce qu’on peut nommer une aliénation sont nombreuses, et les principales sont rapportées dans ce document.

Les grandes masses sont en réalité artificielles au regard des réalités humaines qui les composent, peu importe le pouvoir central, la ”culture” ou le corpus législatif qui les font tenir. Ainsi, des collectivités aux aspirations variées et qui développent des modes de vies créatifs, intéressants, heureux en somme, finissent par subir des calamités historiquement bien recensées : crises économiques et sociales, révolutions, guerres, sans parler des innombrables injustices.

Même en France, pays apparemment unifié et uniforme, il n’est qu’à passer d’une région à l’autre, parfois d’une ville à l’autre au sein d’une même région, pour voir combien les dynamiques sociales et l’activité économique peuvent différer. Ainsi, entreprendre à Paris n’a rien à voir avec entreprendre à Marseille.

La massification non seulement impose une seule vision de l’être humain et du monde, bizarrement souvent celle d’une minorité agissante, passons. Elle transforme également l’inévitable flou de toute conception des êtres et des choses qui se pose en vérité absolue, en une espèce de dogmatique figée, impérieuse et désastreuse, qui appauvrit les peuples tant matériellement que spirituellement.

On l’a vu en France avec les guerres de religion, quand il aurait fallu au contraire revenir à de petites unités permettant la coexistence plus pacifique entre des ”flous” sans prétention d’exclusive. Et d’une certaine manière, il peut être fécond si elles sont recomposées en petites unités, ou comme le mentionne le Signe, des nations à taille humaine.

la vocation spirituelle étouffée par le rêve de l’accumulation matérialiste

Cette question est en réalité aussi ancienne que l’histoire de l’humanité. Elle est pourtant plus qu’aiguë depuis le XIXe siècle qui a vu s’inscrire la destinée des peuples du monde sur une même ligne de développement : une nation-masse obéissante sous une autorité politique centrale, appuyée sur sa loi.

Les pouvoirs en place mènent une uniformisation considérée comme inévitablement planétaire des institutions politiques, du légalisme, des infrastructures économiques et des lignes philosophiques, au service de ce que l’on peut nommer l’accumulation matérialiste qui a transformé la planète en une grande usine.

On a cru et déclaré que c’était le seul schéma général capable de donner la paix et le bonheur. Or n’importe quel mouvement social (comme celui des Gilets Jaunes récemment et tous ceux ailleurs dont on ne parle jamais) montre que les hommes aspirent certes au bonheur matériel, mais sentent bien qu’il existe autre chose à conquérir dans leur existence, et sont malgré tout restés très divers.

2.3 naissance du projet

Le projet de recomposition des grandes masses en petites unités humaines est au moins aussi ancien que le Signe lui-même. À bien y regarder, il l’est tout autant que tous les messages prophétiques du passé, même si le sujet en a depuis longtemps disparu.

Mais c’est peu à peu que la conscience d’une telle perspective a grandi au sein du mouvement des pèlerins d’Arès, principalement sous la poussée du frère Michel, indissociable de la déculturation qui s’effectue progressivement dans les esprits qui suivent son enseignement. C’est dans les années 2010 que la question s’est posée de façon ouverte, ainsi qu’on peut le voir ci-dessous.

2.4 sources du projet

Ce projet est à relier à cinq sources principales :

Ce document n’a pas vocation à faire l’apologie des sources ou l’hagiographie des personnes concernées, type de présomption de toute façon contraire à l’esprit du mouvement arésien dans son ensemble. Il s’agit simplement de bien cadrer l’origine du propos et ses particularités.

3 contexte de publication et objectifs du document

3.1 contexte de publication

Ce document est rédigé dans l’esprit insufflé par le Signe, et notamment dans l’esprit de pénitence (le Signe — nombreuses références —, et écrits du frère Michel) à entendre non au sens culturel et religieux, mais comme transformation de l’individu vers le Bien et de la société humaine par voie de conséquence directe. L’objectif dans le temps est que l’humanité se réapproprie la gestion de sa situation matérielle comme la création de sa dimension spirituelle, en lieu et place de la condition humaine actuelle.

Cet état d’esprit implique des principes dans le traitement du sujet. Tout d’abord, les pèlerins d’Arès se posent en libérateurs et ne peuvent donc prétendre à n’œuvrer que pour eux-mêmes, ou à enfermer le monde dans une énième dogmatique dont décidément il n’a pas besoin.

Tout acte qui libère l’homme des structures rigides de pouvoirs (institutions administratives, financières, religieuses, idéologiques, scientifiques, etc.) est plus important que telle ou telle croyance qui n’a jamais permis aux hommes de développer dans la société le Bien qu’ils ressentent en eux-mêmes, et partant leur conscience spirituelle.

Ensuite, les pèlerins d’Arès privilégient leur conscience et l’amour-devoir de tout homme sur les valeurs de la culture ambiante, y compris celles qui sont érigées en lois, décrets, règlements, etc. Certes, elles ne sont pas à rejeter en bloc, mais elles montrent aujourd’hui leurs limites.

Plus spécifiquement, et dans le cadre de ce manifeste, il faut rappeler que le verset pivot du Signe : ”La Vérité, c’est que le monde doit changer” (28/7), ce qui amène à tout le moins de considérer que la structure et le fonctionnement de la société en l’état soient satisfaisants.

L’humanité ne peut s’épanouir que hors de toute domination (exercée ou soumise), où la peine de la masse ne fait que servir les bas intérêts d’une élite, et entre les deux, une couche qui parvient à profiter du système. L’amour appelle à dépasser cet état actuel pour vivre par et pour toute l’humanité dans une société d’identités. C’est l’une des manières dont ils comprennent et vivent le fameux verset : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique).

Enfin, et en conséquence, ils s’abstiennent de porter un quelconque jugement de fond de leurs contemporains par rapport auxquels ils ne se sentent pas supérieurs, même si leur direction de vie est divergente. Cela les amène à se rapprocher de pensées de substances et d’origines très diverses, à partir du moment où elles relèvent d’une perspective constructive et libératrice de l’humanité.

3.2 objectifs du document

Ce manifeste vise un double propos.

De façon directe, il s’agit de présenter la perspective propre aux pèlerins d’Arès de la recomposition des actuelles masses qui composent la grande partie des pays dans le monde, en petites unités humaines où puisse s’épanouir la dimension spirituelle de l’être humain.

De façon indirecte, ce document peut être utilisé comme une trousse à outils et un ensemble d’informations et de références qui fournissent des éléments de réflexion au grand public.

Mais ce manifeste est également un hommage à tous les hommes, passés, présents et à venir qui portent le souci de l’humanité dans leur cœur. Parmi eux, Jean Giono, chantre de la Provence qui nous tient particulièrement à cœur en tant que Marseillais. Dans ses écrits, parfois visionnaires, toujours emplis d’un grand amour de l’humanité, on trouve entre autres : ”Souviens-toi, tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées. Bien petites; il faut que d’un bord à l’autre on puisse s’appeler.” (Jean le Bleu — chapitre : les Tapis Magiques, Paris 1932)

En revanche, ce document n’est pas un outil de propagande, avant tout pour la simple et bonne raison que les pèlerins d’Arès ne sont pas des propagandistes d’idées ou de doctrines. Ils ne font pas non plus à proprement parler du prosélytisme, et ne cherchent pas à convaincre le public auquel il s’adresse. L’engagement des personnes que peut toucher le message du Signe ressort avant tout d’un libre mouvement de conscience pour rejoindre ce qui s’apparente à un nouvel exode qui fait appel à la volonté et aux efforts de chacun.

Enfin, il est pour l’instant hors de propos d’esquisser les réalités pratiques de la vie en société dans les petites unités humaines. Elles ne pourront jamais être la simple transposition des supports de la vie sociale actuelle, ne serait-ce que par la nécessité de dépasser l’accumulation matérielle qui a atteint un stade d’hybris aujourd’hui et d’où, doit-on le rappeler, ne sort pas le bonheur. La vie dans les petites unités permettra à l’homme de se repenser, autant qu’elle sera permise par une remise en cause significative.

4 surface sociale du projet et public de destination

Ce projet trouve certes son origine dans le mouvement des pèlerins d’Arès. Mais il est peut être fait sien par toute personne qui porte en elle le souci d’un autre avenir pour l’humanité, même si les rédacteurs ne se font guère d’illusion sur l’écho qu’il pourra trouver dans l’immédiat, et surtout, sur les éventuels retours constructifs qu’ils pourraient en avoir.

On peut trouver la référence de cet état d’esprit dans le verset 8 de la Veillée 25 de l’Évangile donné à Arès (première partie du Signe) : ”Donne tes filles à leurs fils”, qui peut être pris au sens imagé de : ”Partage tes idées avec tous ceux animés par la volonté de changement du monde”.

Toute collaboration future peut être envisagée sous forme associative qui garantira la liberté de croyance et d’opinion des participants, tout comme elle permettra de s’assurer sur leurs intentions.

5 liens sur le Web

On pourra se rapporter à l’ensemble de ces liens pour élargir l’horizon du propos.

6 remarques générales

Ce document a été initialement rédigé sous LaTeX dans l’environnement TeXShop. Une partie de l’écriture brute du texte a été réalisée sous Vim pour des raisons de commodité. La page html a été générée par htlatex puis retravaillée en éditeur.